Trois semaines d’école ont passé et je vois ma petite fille se décomposer. Je la vois entrer progressivement dans les troubles du comportement, accablée d’une profonde tristesse nourrie par le développement d’une mésestime d’elle-même. C’est ce qui se passe quand on nie ses spécificités cognitives. Comme je l’écrivais pour mon diagnostic d’autisme: » réfuter mon diagnostic, c’est m’annihiler ». Il en est de même pour Marianne: ne pas considérer sa douance, c’est nier son tout. Ceci n’est pas seulement vrai pour les enfants à haut potentiel, c’est vrai pour tous les enfants aux particularités cognitives particulières: les autistes, les TDAH, les dyslexiques… A ce jour, je me sens démunie face à cette petite qui s’agite et s’oppose à la maison parce qu’elle cherche tout simplement… sa place. La douance n’est pas une lubie maternelle.
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Les indices qui m’ont mis sur la voie du haut potentiel de ma fille
J’ai eu quelques indices de la précocité de Marianne dès ses premiers mois mais j’ai longtemps cru voir ces exploits à travers le prisme déformant de la fierté maternelle. Je vous revèle dans cet article ce qui m’a vraiment fait prendre conscience des capacités logico-mathématiques de ma fille et qui m’a décidé à lui faire passer un test de QI sans attendre ses 6 ans. Peut-être cet article aidera d’autres parents hésitants à sauter le pas.
Ce Matin, Je Suis Etourdie.
Ce matin, je suis étourdie par l’appréhension qui me gagne. J’ai peur car lundi, c’est la rentrée des classes. Dans une heure, mon ex-mari ramène Marianne après quinze jours de vacances.
Ouvrir Les Esprits, Un A La Fois

Ma fille, aime toi pour aimer les autres.
Cela fait 7 mois maintenant que je suis mère célibataire, travaillant à temps plein, élevant ma fille à haut potentiel intellectuel. Par ailleurs, je suis autiste. Plus exactement, j’ai le syndrôme d’Asperger. Etre mère célibataire, n’est pas une sinécure. Etre autiste complique les choses. En plus, avoir un enfant à besoin particulier rend la tâche épuisante. Bien que j’arrive à gérer le travail, l’éducation de ma fille, la maisonnée, j’aimerais plus d’aide. Puisque je me débrouille si bien, aucun neurotypique ne peut se rendre compte que je suis mentalement et physiquement épuisée. Dans la communauté autiste, on me dit, avec une once de jalousie parfois, que je devrais être reconnaissante de pouvoir faire toutes ces choses si bien. Bref, chez les neurotypiques comme chez les autistes, je n’ai pas de raison de me plaindre. Il faut bien voir qu’en comparaison avec d’autres parents, ma situation n’est pas la plus difficile et je le conçois tout à fait. Il y a des mamans avec des enfants autistes sévères, des aspies dont les traits autistiques les handicapent au point de ne pas pouvoir travailler. Et puis quel parent ne rêve pas d’avoir un enfant surdoué? Souvent, cela me rend triste et je me sens rejetée par chacune des deux communautés. C’est le côté sombre de l’autisme invisible, d’être au bord du spectre autistique. Concernant la douance, on oublie qu’elle n’est pas gageure de succès futur, qu’elle peut être handicapante dans un monde normatif. Malgré ce ressenti négatif, j’essaie de ne pas devenir aigrie. J’essaie d’être un modèle pour ma fille et je tente de lui enseigner des valeurs qui me tiennent à coeur:
Lever De Rideau
Que s’est-il passé ces dernières semaines chez Aspipistrelle? Et le déménagement ? Et Marianne, comment vit-elle la séparation de ses parents? Comment Aspipistrelle, en tant qu’aspie, vit-elle ces bouleversements?
Le Spleen De Marianne…
Scène de la vie quotidienne entre une fille HPI de 5 ans ( et demi!) et sa maman aspie:
Marianne faisant tranquillement son puzzle de 150 pièces et moi qui prie pour que ça dure plus de 30 minutes vu le prix de la boîte:
-Tu sais maman, ma vie ne tourne pas rond!
-Ah bon? Pourquoi?dis-moi ce qui ne va pas! ( j’ai quelques techniques de relance de discussion ;-))
Enfant Précoce et Mémoire D’Eléphant

Mieux connaître le fonctionnement cognitif de son enfant, c’est pouvoir l’apaiser
Je lis des livres à Marianne depuis sa naissance. Même lorsqu’elle était dans mon ventre, je lisais à haute voix. J’ai par exemple, lu » Tristes tropiques » de Claude Lévi-Strauss. Aujourd’hui, chaque soir pour le rituel du coucher, je lui lis ,en premier, une histoire puis son père, une deuxième.
Pendant longtemps, il a été très difficile de se mettre d’accord sur le choix du livre.